Clonage – le génie est-il sorti de la lampe?
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“Clonage : “Que les humains soient clonés un jour, j’en ai toujours été persuadé”, affirme le généticien Axel Kahn”, entretien pour Franceinfo, le 25 janvier (cliquer ici)
“Est-ce que ce clonage en Chine est utile ou doit-on parler d’un “coup” des scientifiques qui savent que cette première aura beaucoup de retentissements ?
[Axel Kahn] Je vais être franc : c’est probablement un peu la deuxième réponse. On fait de moins en moins de recherche sur les singes parce qu’il y a un respect croissant pour les singes, donc ce n’est pas l’animal d’expérience idéal. C’est vrai que pour les neurosciences, le singe a nettement plus d’intérêt et je ne vais pas totalement disqualifier cet objectif purement scientifique. Mais la raison pour laquelle il y a un tel retentissement, c’est qu’on s’approche petit à petit de l’interdit absolu : “C’est un primate comme nous, donc c’est bientôt nous !” C’est évident.”
Michael Greshko, “Singes clonés en Chine: nos réponses à vos questions”, National Geographic, le 26 janvier 2018 (cliquer ici)
“Des scientifiques viennent de cloner des singes. Et demain, l’être humain?”, Courrier International, le 25 janvier 2018 (cliquer ici)
Andrea Tornielli, “Cloned monkeys, the fear of human experiments” (anglais), La Stampa/Vatican Insider, le 25 janvier 2018 (cliquer ici)
Le Cardinal Elio Sgreccia, président émérite de l’Académie Pontificale pour la Vie, commenta la nouvelle et la définit comme “une menace pour l’avenir de l’humanité”. Tandis que par rapport à l’hypothèse du clonage humain, envers lequel l’Eglise ne peut qu’exprimer sa condamnation la plus forte et complète – expliqua le cardinal bioéthicien, s’il s’agit du clonage animal, le magistère n’a pas encore exprimé une condamnation explicite, officielle, laissant le thème à l’évaluation responsable des scientifiques.” Mais, ajoute-t-il, “il n’y a pas de doute que la transition de la première brebis Dolly vers d’autres animaux et maintenant même des singes, c’est-à-dire un primate si proche de l’homme, représente une attaque authentique contre l’avenir de toute l’humanité. Il y a un risque très élevé que le clonage des singes pourrait être considéré comme l’avant-dernier pas avant le clonage humain, un évènement que l’Eglise n’approuvera jamais”.
Cardinal Elio Sgreccia, president emeritus of the Pontifical Academy for Life, commented on the news and defined it “a threat to the future of humanity”. While on the hypothesis of human cloning, on which the Church can only express her strongest and most complete condemnation – the bioethicist cardinal explained – on animal cloning, the ecclesiastical magisterium has not so far expressed an explicit, official condemnation, leaving the theme up to the responsible evaluation of scientists”. But, he adds, “there is no doubt that the transition from the first Dolly sheep to other animals and now even to monkeys, that is to say to a primate so close to man, represents an authentic attack on the future of all humanity. There is a very high risk that monkey cloning may be considered as the penultimate step, before human cloning, an event that the Church will never approve”.