L’homme n’est-il qu’un super primate ? Sa spécificité se réduit-elle à être davantage la même chose (davantage de neurones, circuits plus complexes) ou marque-t-elle une réelle différence ? Cette différence, si on la revendique, n’est pas seulement de l’ordre de la causalité naturelle mais implique une dimension « autre » qui ne peut qu’échapper à la causalité physique. Une barrière existe-t-elle entre l’animal et l’homme, et si oui, en quoi consiste-t-elle? Face aux théories de l’évolution qui présentent une continuité non seulement biologique mais psychologique entre l’homme et l’animal, de nouvelles approches ont essayé de montrer l’existence de ruptures soient au plan paléontologique (évolution par sauts – «monstres prometteurs» ou existence de logiques internes» menant vers des paliers croissants de complexité) ou au plan théologique («homo divinus» et tant que concept non-identique à l’homo sapiens).